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20.06.24

Antoine du Teilleul nous met en selle avec BeeToGreen

       À Paris, on se déplace désormais plus à vélo qu’en voiture. Selon une étude récente de l’Institut Paris Région, près de trois fois plus de trajets sont effectués à bicyclette dans la capitale. Un changement d’usage auquel Antoine du Teilleul a contribué via BeeToGreen, son entreprise dédiée à la promotion de la mobilité douce.

C’est en mars 2020, juste avant le début du confinement, qu’Antoine décide de se lancer dans l’entrepreneuriat au côté de son meilleur ami, Adrien Martin, rencontré sur les bancs de son école de commerce. Ce dernier, tout juste revenu de Londres, avait pu observer que malgré des conditions météorologiques peu favorables, les Londoniens privilégiaient le vélo pour se rendre à leur travail. Cette tendance, liée à la démarche Bike2Work visant à encourager les employeurs à co-financer les trajets à mobilité douce de leurs employés, inspire les deux amis à initier ce système en France.

Des profils complémentaires pour une vision partagée

Forts de leurs profils complémentaires (finance pour Adrien et Sales > commerce pour Antoine), les deux amis décident d’unir leurs forces et créent BeeToGreen, un facilitateur de mobilité douce sur un ciblage B2B2C, proposant un « pass velo » aux entreprises. Le concept : inciter les aux entreprises à verser à leurs salariés le montant habituellement alloué aux abonnements de transport en commun afin qu’ils achètent un vélo ou d’une trottinette électrique. 

« Nous avons démarré BeeToGreen avec l’introduction du forfait mobilité durable (FMD), qui a pour objectif de rembourser l’utilisation du vélo ou du covoiturage pour les trajets domicile-travail, pouvant atteindre jusqu’à 700 € par an et par salarié » explique Antoine.  Ainsi, le salarié devient propriétaire de son vélo et peut le conserver même s’il quitte son travail. S’adressant aux DRH et aux services paie de ces dernières, ils les convainquent de proposer à leurs collaborateurs cette alternative écologique pour leurs déplacements. Via un outil simple : une marketplace. BeeToGreen propose une large gamme de financements, allant de l’achat à la location, en passant par des solutions sans engagement, avec des services d’assurance.

 

« Ce que j’ai compris grâce à l’entrepreneuriat, c’est qu’il existe toujours une solution à chaque problème rencontré. »

L’offre s’étoffe rapidement : « nous sommes progressivement devenus une entreprise de change management vers la mobilité douce. Lorsque les gens s’inscrivaient sur la plateforme ils avaient le produit, le côté financier également mais il leur manquait la fameuse bascule pour oser se mettre au vélo «, explique Antoine. La promesse de BeeToGreen est là : aider chaque travailleur à effectuer la transition de la voiture vers le vélo, en proposant un accompagnement dédié. L’offre inclue ainsi des parkings à vélo, des ateliers de test, de maintenance ainsi que des services de prévention et de sécurité routière.

Un succès rapide porté par la pandémie

Le concept trouve rapidement son public, porté par la pandémie de Covid-19 qui incite de nombreux citadins à choisir le vélo. Dès juillet 2020, BeeToGreen signe son premier client. La principale cible de l’entreprise ? Les travailleurs parcourant des trajets domicile-travail de 0 à 8 km dans les grandes villes françaises. En fonction de la topographie de la ville, des vélos électriques ou dits classiques sont proposés pour répondre aux différents profils et à leurs besoins. Les arguments s’énoncent clairement : pédaler est une alternative zéro émission de CO2 pour des trajets plus écologiques, mais aussi un levier utile et agréable pour évacuer le stress et garder la forme.

Grâce à leurs fonds propres puis une levée de fonds de 1 million 600 000 euros, Antoine et Adrien renforcent leur équipe et continuent à développer leur offre. Aujourd’hui, BeeToGreen, forts d’une vingtaine de collaborateurs, accompagne 25 000 collaborateurs, et est présente en France, mais aussi en Belgique et au Luxembourg, et sert une centaine de clients tels que Canal+, Harmonie Mutuelle ou encore Google.

Antoine, qui doutait de sa capacité à entreprendre lorsqu’il s’est lancé, a appris à se faire confiance et à croire en sa vision. « Ce que j’ai compris grâce à l’entrepreneuriat, c’est qu’il existe toujours une solution à chaque problème rencontré. Au début, les défis sont nombreux, mais l’être humain est résilient et apprend à les surmonter. Avec le temps, on devient plus endurant et capable de gérer toutes sortes de situations. Mon conseil serait : « N’ayez pas peur, vous en êtes capable » conclut l’entrepreneur.

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