Des artistes méconnus en lumière
Quel lecteur connaissait par exemple Sam Szafran ? Un artiste singulier à l’origine de la réutilisation presque cinématographique du motif de l’escalier peint ou dessiné qui aurait eu le mérite d’avoir la renommée des grandes femmes de Giacometti. L’essayiste rappelle ainsi que la postérité ne retient que qui elle veut non sans l’influence clé des institutions culturelles, capables d’annuler une exposition du jour au lendemain !
Une analyse subtile de l’art contemporain
L’œuvre aujourd’hui disparaitrait pour laisser place à l’artiste déifié. Le « bidule » est transformé en chef-d’œuvre quand la toute-puissance de son créateur est invoquée. L’auteur utilise même l’expression de « foutage de gueule » pour qualifier une visite d’un musée d’art contemporain. Le lecteur reste en droit de se demander si ce n’est pas ce que le visiteur est venu chercher : ne pas remplir, pour une fois, par du sens, la vacuité de son existence.
L’essai soulève cependant une question auquel il ne répond pas : comment remobiliser les pouvoirs publics à la jouissance du beau ? Au-delà d’une invitation au voyage, L’autre art contemporain est définitivement une invitation au choix.