Glenn Albrecht, philosophe australien, créait en 2003 le terme de solastalgie pour tenter de décrire le sentiment de profonde détresse que nous pouvons ressentir face au spectacle imposé de la dégradation de la nature. 20 ans plus tard, Delphine Jouenne s’en est inspirée pour créer son propre néologisme, « démostalgie », afin de qualifier l’incompréhension grandissante entre les Français et leurs représentants.
“La démostalgie renvoie à la douleur de perdre son refuge, son lieu de réconfort et la perte de repères vis-à-vis des institutions, mais surtout de leurs représentants. C’est également le regret de ce que l’on a connu avec la volonté d’un retour dans le passé […] mais c’est aussi le regret de ce que l’on n’a pas eu ou peu connu […].”
Face à un tel désarroi, l’auteure a voulu comprendre ce qui avait pu causer ce clivage. Elle a fait de sa recherche un essai politique : Démostalgie, de la rupture avec le politique.