La Grande-Bretagne, berceau historique d’un grand nombre de sports, compte le rugby parmi ses fiertés. Rugby, ville dans le pays de Warwickshire, à l’est de Coventry aux confins du Northamptonshire et du Leicestershire (des noms qui fleurent bon l’Angleterre !) a donné son nom au rugby football, sport inventé dans son école privée.
Son histoire remonte au début du XIXe siècle, lorsque William Webb Ellis, un étudiant de l’école aurait, en 1823, attrapé le ballon (dégonflé !) lors d’une partie de football et décidé de le porter avec ses mains plutôt que de le frapper du pied, créant ainsi une nouvelle forme de jeu. Pas totalement nouvelle cependant, cette pratique sportive tiendrait son origine de la soule, ou sioule, un jeu du Moyen-Âge.
On a coutume de désigner ce sport et ses terres de pratique « l’ovalie ». Ce terme qui nous vient du XIVe siècle est un dérivé savant du latin ovum, « œuf », qui évoque la forme ovale du ballon. Initialement, le rugby était joué avec un ballon rond. La forme ovale n’est apparue qu’en 1835, pour s’imposer dans les années 1850, les raisons pratiques finissant par l’emporter. Un ballon Born to be oval donc !
Ce sport continue aujourd’hui encore à véhiculer des valeurs éthiques fortes. Les marques ne s’y sont d’ailleurs pas trompées, le sponsoring sportif s’étant largement emparé de la coupe de monde officiellement lancée vendredi dernier. Les valeurs positives de l’ovalie résonnent fortement avec celles d’un collectif comme l’entreprise et du leadership : le respect, le dévouement, le courage, l’intégrité, l’esprit d’équipe, la confiance ou encore la performance.
Au-delà des marques, ce sont aussi nos représentants politiques qui se lancent dans la mêlée, au premier chef le Président de la République, qui vante l’unité et la responsabilité de nos sportifs, tout en convoquant les représentants de l’opposition alors que des textes majeurs seront discutés à l’automne sans assurance de majorité, et donc sans certitude de transformer l’essai. Les parallèles entre le sport et la politique sont finalement un éternel (rug)bis repetita !
La rédaction d’À priori(s)