Après plusieurs jours d’attente fébrile, le Président de la République a annoncé la semaine dernière la nomination d’un nouveau Premier ministre – le plus jeune de la Vème République – ainsi que l’exercice qui suit chaque nouvelle arrivée à Matignon en cours de mandat : un remaniement.
Dérivé du latin manus, qui signifie la main et – par extension – l’action qui en découle, ce terme est aujourd’hui récurrent dans la vie politique dont il ponctue l’actualité à échéance régulière. À chaque crise succède un remaniement, comme un remède miracle afin de redonner de l’élan à un exécutif dont la popularité est en perte de vitesse dans l’opinion, voire dans son propre camp.
Si le gouvernement de Gabriel Attal marque un coup politique avec un élargissement à droite de la majorité, cette initiative est également la preuve que l’exécutif n’est pas à court de ressources pour asseoir son autorité et sa vitalité face aux remous que la conduite des réformes peut entraîner. Reste à espérer que les choix audacieux opérés par l’Élysée et Matignon sauront, à terme, susciter le consensus et recréer une certaine unité dans un paysage politique qui, malheureusement, n’a de cesse de se fracturer.
La rédaction d’À priori(s)