Le média des décideurs

Newsletter

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Au lendemain des élections législatives, face aux résultats obtenus par la majorité présidentielle et au taux d’abstention, la mise en place du Conseil national de la Refondation est devenue une réelle nécessité. Annoncé il y a plus de deux semaines, le président de la République en a précisé à la fois le calendrier et la méthode. Le 22 juin aura lieu une première réunion avec Emmanuel Macron et la Première ministre avec l’ensemble des parties prenantes – partenaires sociaux mais aussi associations environnementales, groupes parlementaires, associations d’élus locaux. Mais devant l’ampleur des défis qui attendent le pays, la méthode suffira-t-elle ? dans une société clivée, encore plus divisée, nul ne contestera la nécessité de s’asseoir, d’échanger, de dialoguer. Encore faut-il que la conversation puisse accoucher de propositions concrètes.

Faut-il nous résigner à la fin des pensées universalistes, au règne versatile de la démocratie d’opinion ? Emmanuel Macron assume l’allusion transparente au Conseil national de la résistance (CNR), qui remit le pays sur pied après la deuxième guerre mondiale : « nous vivons un temps comparable, une ère historique qui impose de changer profondément de modèle ». Sans état de grâce, il sait qu’il doit aller vite, lancer des réformes nécessaires dans un pays scruté par les marchés, menacé par l’inflation, au sein duquel la tension sociale s’est installée.

Bien sûr, le CNR ne peut pas être la solution à tous les maux. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que ce type de structure voit le jour en France. Mais retrouver le sens du dialogue, partager le bon diagnostic et, en responsabilité, proposer des pistes de solutions réalistes tournées vers l’intérêt général est un devoir pour nos dirigeants et les corps intermédiaires. 

Ce n’est qu’en retrouvant une dynamique collective saine et en y associant le peuple français dans son ensemble que nous pourrons lui redonner l’envie de participer à la vie politique et économique du pays. Les fondements de ce redressement collectif sont simples mais exigeants. Le CNR ne doit pas être un acte manqué. « L’avenir n’est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons faire », Henri Bergson.