Le média des décideurs

Newsletter

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Le sujet n’a cessé de prendre de l’ampleur dans l’opinion publique tout au long du mois de septembre, avec la découverte de foyers de punaises de lit au-delà de la sphère privée, d’abord dans nos cinémas, puis plus récemment dans les transports en commun ou les trains à grande vitesse. Les punaises de lit piquent notre sérénité, sucent notre attention, quand d’autres s’en servent pour parasiter le débat public ! Nous sommes collectivement entrés dans un état de psychose, processus de « transformation de l’esprit » – du grec ancien ψυχή, psukhế (« âme, esprit ») et du suffixe -ose substantifs féminins désignant un processus de transformation.  

Punaise, est la forme féminine substantivée de l’adjectif punais, issu du latin populaire *putinasius, « qui sent mauvais », lui-même composé, sur le modèle de nasiputens, à partir de putere, « être pourri, gâté ; puer », et nasus, « nez », en référence à l’odeur infecte de l’insecte.   

Si notre rédaction se permet quelques effets de style, le sujet est bel et bien sérieux. Le premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire, interpellait jeudi dernier, le 28 septembre, Élisabeth Borne, soulignant un véritable sujet de santé publique et demandant que l’État déploie un plan d’actions à la hauteur du fléau. Le lendemain, le ministre des Transports, Clément Beaune (qui ne cache pas son intérêt pour la Mairie de Paris), indiquait qu’il allait convoquer les opérateurs des transports afin de coordonner la lutte contre les punaises de lit,  

Il est temps d’agir alors que la France s’apprête à recevoir 15 millions de visiteurs pour les jeux olympiques l’été prochain, et que ce débat filant le cafard vient ternir un peu plus la crédibilité du pays pour assurer une telle manifestation. Les cinémas indépendants voient aussi rouge sang face à la réduction de leur clientèle et appellent le gouvernement à apporter des aides financières. Par ailleurs, un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (l’Anses) publié en juillet 2023, estimait que le coût économique de ces parasites s’élevait à 230 millions d’euros de dépense par an, soit environ 866 euros par ménage infesté, punaise ! 

La rédaction d’À priori(s)