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En faisant « le serment à la jeunesse de léguer une planète plus vivable », Emmanuel Macron érige l’écologie comme l’une des grandes causes du quinquennat. La planification dont on nous parle depuis quelques semaines dépasse la simple méthode puisqu’il s’agit d’organiser les territoires en vue d’un simple objectif : la transition écologique. Entre problématiques énergétiques, logements ou bien encore mobilité, il faut désormais s’emparer de ce sujet majeur en fixant une feuille de route et des objectifs précis. Le terme planification ne date pas d’hier. Le terme planification vient du latin planum, qui signifie « surface plate ». Le mot a commencé à être utilisé en Angleterre au 17e siècle, principalement pour faire référence à des formes, des cartes ou des plans, qui étaient dessinés sur des surfaces plates. Ainsi, le formalisme de la démarche est très tôt ressorti. En 1946, le Général de Gaulle met en place le premier commissariat au Plan pour accompagner la reconstruction de notre pays après la Seconde Guerre Mondiale. Son objectif : permettre le retour à une croissance rapide et ainsi redonner à la France son rôle de fleuron de l’économie internationale. Dans les années 2000, la planification verte est apparue comme une nécessité pour concevoir le passage d’une économie polluante à une économie vertueuse. La pandémie a accéléré cette urgence. France Stratégie, dans son rapport publié le 8 mai dernier, propose la création d’un « secrétariat général aux Soutenabilités » afin d’orchestrer la réflexion de la transition à sa mise en place effective. Face à la lourdeur de l’appareil administratif, la planification est l’outil le plus approprié pour allier méthode et coordination des différents acteurs mais surtout objectifs chiffrés pour en évaluer l’efficacité. 

De tout temps, les hommes ont essayé d’anticiper leur futur, des oracles de Delphes aux prévisions météorologiques. La planification, ce processus volontariste de fixations des objectifs, n’échappe pas à la règle. Véritable guide, elle permet à chaque acteur de déterminer son rôle pour atteindre les objectifs fixés. À la différence du programme, la planification est un engagement précis sur une durée limitée car préalablement fixée. Au-delà des aspects pratiques de la planification, n’oublions pas de rêver grand car, comme le soulignait Anatole France, « pour accomplir de grandes choses, nous devons non seulement agir mais aussi rêver ; non seulement planifier, mais aussi croire. »

Delphine Jouenne