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Face à la nouvelle configuration de l’Assemblée nationale, le temps du dialogue et des compromis est arrivé. Nous sommes loin de la majorité pour le groupe Ensemble réunissant les soutiens au Président de la République, plus proches d’une configuration proportionnelle permettant ainsi au RN et à la NUPES de représenter pleinement les électeurs qui leur ont accordé leur confiance. La France est ce pays du paradoxe où l’on réélit largement son président en mettant en place des contre-pouvoirs et en lui refusant la majorité à l’Assemblée alors même que le pays devra mener de nombreuses transformations. L’heure du compromis sans compromission a sonné. 

Un compromis au sens sémantique est une promesse mutuelle. Plusieurs individus s’engagent ainsi, dans un cadre établi. Le pouvoir de ne pas tenir sa promesse fait également partie intégrante de pouvoir promettre, rendant larges les acceptations du compromis allant de la compromission à la trahison. Le compromis renvoie à des concessions mutuelles entre deux personnes ayant trouvé un terrain d’entente malgré des intérêts différents. Cela impose, de facto, la volonté de coopérer alors que naturellement l’acte semblait difficile, amenant chacune des parties à renoncer et à céder. 

Ainsi, face à un enjeu important, le compromis permet de passer outre ses propres intérêts là où la compromission amène à des accommodements uniquement dans son intérêt personnel.

Reste à savoir, compte-tenu de la situation politique, économique et sociale dans laquelle nous nous trouvons actuellement quels partis, quelles femmes, quels hommes seront prêts à trouver un terrain d’entente, dans un intérêt plus fort que le leur, à savoir leur pays. Rappelons-nous les mots du dessinateur Cabu : « C’est peut-être ça la politique, le compromis perpétuel : entre compromis et compromission. ». Le bal a commencé !

Delphine Jouenne