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Blocage est très certainement le mot le plus utilisé ces derniers jours et particulièrement aujourd’hui. La France est à l’arrêt et les appels se multiplient pour s’opposer à la réforme des retraites en paralysant l’économie. Que l’on soit favorable ou non à cette réforme, la colère gronde et semble s’amplifier. La CGT annonce le blocage des expéditions de carburant dans toutes les raffineries de France, on constate d’ores et déjà une grève massive d’une majorité des enseignants, les transports sont quasiment à l’arrêt… c’est une journée noire qui nous attend.

Le mot bloc est un mot néerlandais qui signifie « tronc abattu ». Au XVème siècle il prend la signification de gros morceau de bois mais aussi du billot. Au XVIIIème siècle, il prend le sens métonymique de prison et salle de police. Le terme blocage était initialement écrit bloccage et désignait en architecture la matière utilisée pour remplir les vides d’un mur. Depuis 1945, il est utilisé en économie pour parler du blocage des prix.

Quant au terme blocus, il est issu du néerlandais blochuus, « la maison faite de madriers, le fortin ». On retrouve ici la même origine que le blockhaus. Le mot a pris par métonymie son sens moderne d’investissement d’une place en vue d’empêcher toute communication avec l’extérieur dès 1663. Le blocus est un mode d’hostilité propre à la guerre sur mer. C’est la mesure par laquelle un État belligérant déclare l’interdiction de communication, par entrée ou par sortie, entre la haute mer et le littoral ennemi, interdiction sanctionnée par l’arrestation et la capture des navires qui y contreviennent. Cette interdiction frappe tous les navires, indépendamment de leur nationalité ou de celle de leur cargaison.

Cette journée sera donc décisive avec la possibilité d’un appel à une grève reconductible. La mise en place du télétravail a cependant changé la donne pour bon nombre de salariés. Restent, malgré tout, des pénalisés, ces Français dépendants des transports en commun qui devront trouver, coûte que coûte, ou plutôt vaille que vaille, une solution pour se rendre à leur travail. Face au bras de fer qui s’annonce, est-ce que le Gouvernement cèdera et proposera des adaptations pour débloquer la situation ? Rien n’est moins sûr.

Delphine Jouenne