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Triste anniversaire que celui des 1 an de la guerre en Ukraine. Jamais nous n’aurions imaginé qu’une guerre se déroulerait à un peu plus de 2000 kilomètres de la France. Un conflit particulièrement atroce, marqué par des massacres et des exactions contre les civils. Mardi, le président russe Vladimir Poutine a confirmé vouloir poursuivre son offensive dans un discours faisant sombrement écho à la guerre froide.

Guerre, conflit, affrontement, comment trouver le mot juste ? Étymologiquement le terme affrontement renvoie à un face à face ou à un front à front. Le front en grec est considéré comme le miroir des sentiments ou le siège de la pensée. Au Moyen-Âge, le mot prend une signification de violence car affronter un ennemi c’est l’abattre en le frappant au front puis évolue vers la signification d’offense.

Face à un adversaire politique, l’affrontement offre cette notion de face à face, en toute franchise, sans brutalité, une rencontre que l’on pourrait qualifier de « cash ».

Même si son issue et sa durée sont encore incertaines, la guerre en Ukraine a déjà changé la donne mondiale et un retour en arrière semble désormais impossible. Jeudi, l’ONU a condamné l’invasion russe. Sur les 193 Etats membres, 141 ont voté une résolution exigeant le retrait immédiat des troupes russes d’Ukraine, ainsi qu’une paix « juste et durable ». Sept pays ont voté contre, la Chine et l’Inde se sont abstenues.

Pour finir sur une note plus légère dans ce contexte particulièrement douloureux et inquiétant, nous pouvons reprendre l’interrogation d’Alphonse Allais : “Pourquoi lave-t-on une injure alors qu’on essuie un affront ?” Laver signifie se débarrasser, de façon honorable, en se vengeant de manière égale. Quand on essuie un affront, on est victime, mais on fait le choix de ne pas se venger. Bref, on peut être amené à passer l’éponge en prenant des gants pour éviter de se prendre un savon.

Delphine Jouenne